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Contes Cruels.
1 février 2009

Sursaut.

Dans la pénombre des fenêtres condamnées
D'une maison perdue entre les peupliers,
Le spectre d'un garçon, mort il y a des années,
D'avoir trop attendu, errait, seul, oublié.
Il passait chaque nuit assis sous la toiture
A écouter le vent, les yeux dans les étoiles,
Au milieu de ces ruines et de la pourriture,
S'imaginant qu'enfin, il lèverait les voiles.
Une nuit qu'il était, allongé à la chambre,
Las d'attendre le jour, il vit un courant d'air
Traverser le couloir, dans le froid de décembre.
Il se leva alors, et perçut la lumière.
La lune avait glissé dans un ciel sans nuages,
Jusqu'au petit salon, un lumineux rayon.
A travers la lumière et les vides étages,
Le courant d'air valsait en total abandon.
Le fantôme ébloui par sa subtile allure
Distinguait dans le vent, comme une onde perdue,
Ravivant dans son cœur, la pénible brûlure,
D'un amour oublié, d'un souffle suspendu.
Un épais nuage noir recouvrit l'horizon,
Et soudain s’étendaient, des cieux jusqu'à la terre,
Des ombres infinies ; avalant sans raison,
L’éphémère argenté, du petit courant d'air.

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