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Contes Cruels.

4 mars 2009

Décroissance.

Paul fumait des mégots, en rêvant de partir,
Loin de ce monde pourri, terne et capitaliste ;
Parfois des maroccos, pour totalement sortir,
Et enfin respirer, de cet univers triste. 

Enfermé, et lassé, de ne faire que survivre,
Il cherchait vainement, une issu de secours,
Un endroit où poser ses affaires et puis vivre,
Loin, libre de laisser, ses jours suivre leurs cours.

Une nuit nuit qu'il trainait, après deux ou trois bières,
Cherchant de quoi manger, au fond d'une poubelle,
Il ne vit s'approcher, les forces policières,

Qui le laissèrent mort, au fond d'une ruelle.

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1 février 2009

Sursaut.

Dans la pénombre des fenêtres condamnées
D'une maison perdue entre les peupliers,
Le spectre d'un garçon, mort il y a des années,
D'avoir trop attendu, errait, seul, oublié.
Il passait chaque nuit assis sous la toiture
A écouter le vent, les yeux dans les étoiles,
Au milieu de ces ruines et de la pourriture,
S'imaginant qu'enfin, il lèverait les voiles.
Une nuit qu'il était, allongé à la chambre,
Las d'attendre le jour, il vit un courant d'air
Traverser le couloir, dans le froid de décembre.
Il se leva alors, et perçut la lumière.
La lune avait glissé dans un ciel sans nuages,
Jusqu'au petit salon, un lumineux rayon.
A travers la lumière et les vides étages,
Le courant d'air valsait en total abandon.
Le fantôme ébloui par sa subtile allure
Distinguait dans le vent, comme une onde perdue,
Ravivant dans son cœur, la pénible brûlure,
D'un amour oublié, d'un souffle suspendu.
Un épais nuage noir recouvrit l'horizon,
Et soudain s’étendaient, des cieux jusqu'à la terre,
Des ombres infinies ; avalant sans raison,
L’éphémère argenté, du petit courant d'air.

2 juin 2008

Renouveau.

J'ai nettoyé les notes de dépressif,
J'vous laisse que les textes qui trainaient.

C'est juste des bouts finalement,
D'une douzaine qui existent.

25 juillet 2006

I need a fix 'cause I'm going down...

L’enfant et l’étoile

Un enfant à sa fenêtre par une étoile fut séduit
Elle illuminait le ciel de son éclat blond et ambre
Attiré par ses yeux sombre, elle descendit jusqu'à lui
Ainsi tout commença par une douce nuit de décembre.

Séduite par ce joli garçon au coeur si passionné,
La jolie petite étoile ne brillait plus que pour lui,
Ne vivait plus qu'enfermée dans ses bras si attentionnés
Qui comme des barreaux dorés l'enserraient jours et nuits.

Elle fut très vite lassée, de cette futile idylle.
A la tombée de la nuit, son amant tout juste assoupi,
Elle repartit vers le ciel. C'était un soir d'avril,
Et longtemps, il la contempla sans le moindre répit.

Un soir de désespoir, il décida d'aller la chercher.
Il monta alors à la grande échelle pour aller l'étreindre
Du bout des doigts, il pouvait presque la toucher,
Mais même sur la pointe des pieds, il ne pouvait l'atteindre

Il ne pouvait se résoudre à vivre si loin d'elle,
Elle refusa de revenir, malgré ses supplications avides.
Il la regarda toute la nuit du haut de son échelle,
Et pour un dernier baiser, il se jeta dans le vide.

12 juillet 2006

Le petit garçon qui n'avait pas de cœur.

Le petit garçon qui n'avait pas de cœur.

Le garçon qui n'avait pas de cœur,
Ne ressentait ni la joie ni la peine.
Il ne connaissait pas la peur,
Pas plus que l'amour et la haine.

 

Sa vie s’écoulait très lentement,
Aussi vide que sa poitrine fragile,
Privée du moindre battement.
Ainsi il errait la nuit dans la ville.

 

Un jour, les médecins lui offrirent
Le cœur d’un enfant mort et défiguré.
En se réveillant, il le sentait rebondir,
Au fond de sa poitrine couturée.

 

Le garçon pour la toute première fois,
Fut envahi par une joie sans bornes,
Son cœur s’emballa, et les bras en croix
Il tomba sur le sol, le regard vide et morne.

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21 juin 2006

A rajouter.

La petite fille qui mangeait des médicaments.

Olivia avait une drôle de maladie,
Elle prenait en espérant guérir
Des pilules qui l'envoyaient au Paradis,
Mais semblaient peu à peu la flétrir.

Elle en mangeait matin et soir,
Pour se réveiller et pour s'endormir,
Des blancs, des roses et même des noirs,
Elle en mangeait jusqu'à se faire vomir.

Au début, elle était complètement abrutie
Par ces pilules censées la sauver,
Mais très vite, leur effet sembla parti,
Et Olivia resta là, comme achevée.

Elle décida alors, d’arrêter de ne se nourrir ;
Que de petites pilules, contre l’avis du médecin,
Elle se sentit submergée par l’envie de mourir.
Au petit matin, elle s’était noyé dans son chagrin.

11 juin 2006

Snarkk.

Oscar avait un grand-oncle,
Tout gris, vieux et courbé,
Il avait un énorme furoncle
Sur son nez recourbé.

Pour un vol d'abricots,
Son vieil oncle étrange
A grand coup de massicot,
Lui débita les phalanges.

C'est ainsi que Oscar fut emprisonné,
A la cave, dans une petite cage,
Que seul un rayon venait illuminer,
Lorsque le soleil perçait les nuages.

Seul dans les ténèbres, Oscar était hanté,
Par des serpents violets, et des spectres sans voix,
Apeuré, dans le noir, il hurlait et se débattait
Mais ne pu s'arracher les yeux, faute de doigts.

Soudain, s'illuminèrent dans l'obscurité,
Des petits yeux tout plein de dépit.
L'Espoir lui apparut, dans Le rai de clarté
Sous les traits d'un vieux rat décrépit.

Dans ces sinistres conditions,
S'unirent le rat maladif et l'enfant pernicieux.
Pour sauver Snarkk de ses atroces visions,
Le rat lui dévora les yeux.

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